Revue Foires & SalonsA la rencontre de Phymabel Durant les deux dernières décennies, des mutations profondes de l'émigration marocaine se sont opérées et sa place objective au Maroc et dans les pays d'accueil, a pris une dimension importante. Pour en rendre compte, le mensuel "Foire et Salon" publie un numéro spécial en marge du Salon des Marocains résidant à l'étranger qui se tient à Casablanca du 7 au 12 août courant. Dr Abdelaziz Tsouli président de Phymabel retrace la vision de son association. F&S. Dans les pays de séjour et sur un fond de crise durable, la communauté marocaine à l'étranger se trouve soumise à une forte pression déstabilisatrice aussi bien sur le plan matériel que moral. Est-ce le cas pour les membres de votre association ? AT. Les membres de notre association sont en général des étudiants chercheurs en troisième cycle ou des docteurs travaillant dans des universités ou dans le secteur privé. Ces dernières années la plupart des étudiants qui terminent leur études supérieures s'installent ici en Europe et la question du retour au Maroc est de moins en moins présente dans les esprits.
Avec la reprise économique les personnes qui ont acquis en plus de leurs diplômes des compétences pratiques notamment dans le secteur informatique trouvent facilement un travail et l'intégration dans le milieu professionnel se fait généralement très bien. Au niveau de la recherche scientifique notamment dans la préparation des doctorats, il est vrai que certains étudiants subissent des pressions d'ordre moral et matériel de la part de leurs promoteurs qui essayent d'exploiter au maximum l'étudiant avant l'obtention de son doctorat, ainsi la durée moyenne pour obtenir un doctorat dépasse les 5 ans pour les marocains et la plupart des étudiants marocains ne bénéficient pas de bourse d'étude alors que c'est un droit le plus fondamental pour la préparation d'un doctorat. F&S. Quels sont les objectifs que vous escomptez réaliser à travers elle ? AT. Notre association Phymabel a pour objectifs de : Regrouper tous les marocains qui travaillent dans le domaine de la physique et faciliter les relations et le dialogue entre eux. Aider les collègues nouvellement arrivés en Belgique dans leurs démarches. Nouer des relations avec les associations homologues. Fournir des aides scientifiques et techniques. Maintenir des contacts étroits avec le corps enseignant aussi bien au Maroc qu'en Belgique. Promouvoir les relations entre les physiciens et les établissements de recherche scientifique publiques ou privés tant en Belgique qu'au Maroc. Aider les physiciens adhérents dans leur recherche de stages et débouchés. F&S. Au cas où les conditions vous permettraient de jouer un rôle plus accru dans le développement économique local et régional au Maroc, comment vous y prendriez-vous et dans quels secteurs croyez-vous que votre participation serait la plus bénéfique ? Pour le moment nos relations avec le Maroc se limitent à des contacts avec des professeurs et des étudiants des universités marocaines. Nous souhaitons dans l'avenir créer des liens de coopérations entre laboratoires de recherches au Maroc et en Belgique. Notre site Internet joue un rôle important dans le maintien des liens avec le Maroc et dans la diffusion de l'information. D'après les échos et les Emails que nous recevons les visiteurs du site sont en général des étudiants et chercheurs qui s'intéressent à la science et à l'éducation.
Nous recevons aussi plusieurs demandes de la part d'étudiants au Maroc pour avoir des informations sur l'inscription dans les universités belges. Nous essayons dans la limité du possible de répondre à ces demandes. Notre site Internet subira très prochainement des améliorations et de nouveaux services seront ajoutés notamment en direction des chercheurs au Maroc. Nous avons aussi un projet audacieux d'organiser dans un proche avenir une semaine du Maroc en Belgique. Celle-ci sera une occasion de rassembler des intervenants du Maroc et de la Belgique et traitera les domaines scientifiques, économiques et culturels. Nous pensons que notre association peut jouer un rôle dans le transfert de technologie et le maintien des liens entre les chercheurs et cadres expatriés en Belgique et le Maroc. Abdelaziz Tsouli Président de Phymabel. "Foire et Salons" |
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